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Writer's pictureMatthieu Ha

Mille et une Terrasse N° 75 UN PEU de vallons Bruxellois avec Les Canaris des Mines, FêtedeFWB 2022

UN PEU de souvenirs vallonnés lors de la septante-cinquième

des MILLE et UNE TERRASSE avec les CANARIS DES MINES. Temps

parfaitement gris, donnant l’avantage à plus de pluie que de

vent. Une jeune femme arrive au moment du Thé de la Paix du

quartier. Servie par Yacine, elle va ensuite essayer la

fameuse robe de MANON BARA Hot Dog tirée de la collection

été22-QEEN KONG. Un vêtement en cuir blanc sur lequel est

peint en bleu - un chien de race : le bouledogue français. La

femme coiffée avec les cheveux coupés à ras, porte à merveille

la nouvelle « robe canidae » à poils courts et dont elle

décide finalement d’en faire l’achat. Elle pose ensuite, en

haut de l’escalier menant à la Mezzanine dans lequel on

retrouve les appartements de Monsieur Ha et le bureau de sa

collègue Cayo. Cette dernière prendra une photo de l’heureuse

cliente sous son nouvel apparat. Plus tard, les premiers

visiteurs venus pour le concert prennent place dans la

terrasse intérieure en commandant une bière ou du thé à la

buvette sportive. Ensuite aux alentours de vingt heures et

trente-sept minutes, Cayo fait l’annonce du concert. A

l’occasion de la journée de la fédération Wallonie-Bruxelles

avec l’aimable soutien de COURT-CIRCUIT (un organisme d’aide

aux activités artistiques émergentes), le Centre de Beauté

Culturelle présentait alors, le quatuor de musique

contemporaine : LES CANARIS DES MINES avec le flutiste -

Pierre Bernard, la pianiste - Chantal Levie, la violoniste-

Cécile Broché et enfin la clarinettiste- Paula Defresne. C’est

dans la quasi obscurité « bleue black light » que Matthieu Ha

présentait les musiciens. Au même instant, le public pouvait

entendre le chant d’un canari sortir de la salle de régie. En

parallèle Pierre Bernard faisait la description bruitiste du

chant du CANARI DES MINES. Un petit oiseau jaune placé dans

une cage, et utile lorsqu’il prévient les mineurs des

échappées de gaz durant les extractions dans les galeries

ténébreuses du massif carbonique. Toutes les fois où le

volatile détecte -avant l’homme- une trop importante émanation

toxique, le reptilien s’évanouit et la plupart du temps,

s’essouffle jusqu’à son salut. Le quatuor LES CANARIS DES

MINES a fait de ce sujet, leur totem et un manifeste alerte.

Celui du SILENCE face à l’austérité ambiante. Leur texte donne une

mention élogieuse à la technologie et à son élargissement. Pourtant

très vite le public va s’apercevoir de leur positionnement

performatif réel vis-à-vis de leurs arguments théoriques. Car, en

tout état de cause les quatre compagnons sont venus pour jouer de la

façon la plus acoustique et le plus naturellement possible. De la

même manière, Pierre Bernard apprécie la scène telle un lieu de

repos, durant une courte sieste avant sa performance, couché sous le

pétale d’ombre UN PEU. Soudain le pétale blanc fait jaillir la

lumière électrique de la lampe carré du plafond. La musique des

CANARIS DES MINES illumine toutes « les nuances de jaunes ». Qu’ils

soient portés sur leurs costumes de scène, par les rideaux lamés or,

par le souvenir jauni des corons, ou encore dans les reflets du

cuivre, du bois ou de l’argent de leurs instruments. Et puis tout

s’éteint de nouveau. Seul le phare d’un casque de mineur éclaire les

silences dans lequel Cécile Broché écorche son violon et Paula

Defresne libère de sa clarinette basse, le moins d’air possible.

Dans ce manque d’oxygène ambiant et volontaire, Pierre Bernard fait

alors résonner sa flûte de traverse, dans la cage du piano

angélique. Chantal Levie y esquisse une issue de sortie avec des

gants à vaisselle afin d’élargir la technologie des cordes du piano.

Pendant ce temps, sur la pointe des pieds, Cayo descend par une

autre cage, celle des escaliers rouges en colimaçon, qui mènent à la

terrasse sous-terraine de l’auditorium HD. Elle y immortalise avec

son appareil photo, cet instantané musical dans le centre de la

terre, et au cours duquel la septante-cinquième des MILLE et UNE

TERRASSE était entourée de VALlONS BRUXELLOIS.

Photographies de Cayo Scheyven








































































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