UN PEU de souvenirs des deux premiers objets trouvés en compagnie du tandem de claquettes - Patrick honoré/Eric Vincent et du jeune groupe ECHAFFAUDAGE olé - lors de la cent quarante et unième des MILLE et UNE TERRASSE. Patrick honoré, artiste français de cabaret, était celui qui avait inauguré la première des Mille et une Terrasse. Il faisait cette fois-ci un retour doublement éblouissant. Il présentait, pour la première fois à Bruxelles, son duo de music- hall de trente ans d’âge. En binôme avec son cadet - l’artiste Eric Vincent alias Brown Sugar. Le spectacle était à la hauteur de la grande invention française des années folles - devenue une expression traditionnelle de divertissement dans les casinos du monde entier. Le centre de beauté culturelle devenait alors un parquet de danse de claquettes. Rare ont eu la chance d’assister à cette représentation enchanteresse. Le « tap Dance » danse exigeante sur laquelle chacun des pas est sonorisé entre un fer placé sous les talons puis un second sous la pointe de la chaussure. De manière à éviter tout faux pas, un comptage exigeant et précis devient nécessaire, de façon à augmenter la musique par les foulées rythmiques et ainsi, donner naissance bien plus qu’à une danse mais à une chorégraphie. « Et un Et deux - Et trois Et quatre - Et cinq Et six - et Sept et Huit et neuf - Dix !!! » Après trois quart d’heure de cette beauté culturelle, le groupe ECHAFFAUDAGE Olé, était reçu par un public en petit comité dans la Terrasse sous terraine. Le groupe leur avait distribué des serpentins et des kazoos en prélude de leur performance. Et puis Matthieu Ha faisait monter l’ambiance comme un chauffeur de salle, le public était convié à entonner ensemble des « Olé » . Finalement le trio entrait de manière fracassée, d’une manière UN PEU rebelle, UN PEU PUNK, UN PEU improvisée, UN PEU préparée mais surtout de façon espiègle, inattendue et ô combien inventive. Ils avaient résolument pris le taureau par les cornes dès le début et avaient échafaudé tous leurs plans jusqu’au bout. Le concert se terminait par des sifflements de ballons de baudruche et jets de serpentins. Enfin, pour terminer la soirée, dans la terrasse intérieure, Patrick Honoré et Eric Vincent faisaient leur dernier tour de chant. Ils présentaient un pot pourris de chansons françaises (Charles Aznavour ainsi que des chansons tirées du répertoire pop anglo saxon des vingt dernières années). Les deux artistes sont restés ensuite dormir pour la nuit. Avant de repartir à Paris, Patrick honoré se rendait compte qu’il venait de perdre son portefeuille. Il écrivait plus tard à Matthieu Ha, demandant si ce dernier pouvait se rendre aux objets trouvés de la cent quarante et unième des MILLE et UNE TERRASSE.
Photographies trouvés dans le regard de Cayo Scheyven
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